Lundi 8 janvier 2007 PV Tom

Cécile Summers vola comment elle s'appelle Aujourd'hui, ce n'est plus la même depuis sa sortie d'hôpital le samedi dernier, elle avait une nouvelle vie, une nouvelle famille. Elle avait même une soeur, cela lui semblait bizarre de dire papa et maman comme si elle n'avait jamais eu de père et de mère, c'était un vide, un truc qu'on ne peut expliquer avec des mots.

Etant donné que l'école avait prit feu pendant le jour de l'an, aucun élève ne pouvait allé en cours et alors certains qui avaient des jobs si rendaient à contre coeur. Ou comme Cécile, avec un naturel tout à fait banal d'une jeune adolescente bien dans sa tête. Enfin presque. Son style se laissait un peu désirer également car elle ne portait qu'un tee-shirt blanc, ces crusifix et une jupette noire à plusieurs frange.

Des garçons la sifflait quand elle passait à côté d'eux en vélo. Elle leur tira la langue et continua son bonhomme de chemin.

Elle arriva enfin devans le médusana. Elle était la première, c'était prévisible. Elle avait au moins la clef donc elle put entrer pour commencer à nettoyer un pey les tables et le sol et préparer les plateaux et les cafetières.

Tom marchait d'un pas rapide dans les rues encore presque désertes qui menaient au Medusana. L'air frais qui venait lui caressait doucement le visage lui arracha un sourire satisfait. Bien qu'il n'aimait pas être seul, la sollitude qui l'accompagnait sur le chemin du travail le comblait d'un il ne sait quoi qui l'emplissait de calme et de sérénité. Depuis qu'il était arrivé dans la région, il ne s'était jamais autant que maintenant senti chez lui, exactement là où il devait être.

Perdu dans ses pensées, il ne vit même pas qu'il avait dépassé le café. Une fois revenu à la réalité, il du faire un rapide demi-tour. Il se retrouva planté devant la porte, pensant que ce job était une aubaine bien qu'il n'est absolument rien de glorieux. Mais comme on lui avait toujours répété : il n'y a pas de sous métier, un job est un job. C'était vrai, un peu utopique et idéalisé mais vrai. Il dicerna la silhouette d'une personne dans le café. Une silhouette fine et aux formes qui ne faisaient pas de doute sur son sexe.

* Hmm UNE colègue * pensa Tom plaisantant avec lui même.

Il se décida finalement à pousser la porte et d'entrer dans le café. Comme lorsqu'il était venu lors de sa demande d'embauche, il trouva l'endroit chaleureux et acceuillant. Il jeta un regard un peu gêné à la jeune fille qui était déjà très active et s'occuper de préparer la vaisselle. Il n'était pas du genre timide mais il n'aimait pas forcément être le premier à aller vers une personne. Par politesse, il s'approcha tout de même et bredouilla un "boniour" quelque peu maladroit.

Etant donné qu'elle était seule pendant un petit moment Cécile avait décidé de mettre son MP3 apparamment c'était encore une des seule chose qui lui appartenait et qui n'était pas détruit. Les musiques qui étaient dessus était belle et bien entraînante, elle se demandait même qu'elle genre d'énergumène elle était avant son amnésie. C'est vrai, c'était du métal, du pur et vrai, du Rammstein dans toute sa splendeur, mais elle opta quand même pour du Evanescence, c'était plus calme et elle entendrait quelqu'un venir. Mais malheureusement, non, elle n'entendit pas Tom arriver et quand elle se tourna avec un plateau remplis de tasse. Elle fallait tout renverser en prenant peur de l'homme.
Vite fait bien fait, elle rattrapa le tout, reposa le plateau sur le bar et enleva ces écouteurs. Elle rougit de honte, elle était tellement maladroite mais elle avait peur de revoir ces yeux verts.

Elle sourit à l'homme.

"Bonjour !"

Lança-t-elle gaiement mais encore un peu rouge de sa bétise. Elle se mordit même les lèvres.

Tom crut d'abord que la jeune femme ne l'avait absolument pas attendu.

* Remarque cela ne serait pas étonnant, j'entend la musique de son mp3 d'ici *

Il s'approcha alors d'avantage et fut presque aussi surpris qu'elle lorsqu'elle se retourna et manqua de peu de faire tomber toute une collection de tasses blanches. Une fois la surprise passée, il ne put s'empêcher de la regarder avec un petit sourire goguenard en coin et se contint pour ne pas laisser éclater un éclat de rire quand elle se retourna finalement pour lui lancer un "Bonjour" se voulant très détendu et cool.

" Désolé de t'avoir effrayé comme ça. Je sais que je suis pas spécialement agréable à voir au réveil mais quand même."

Puis sans attendre de réponse, il regarda les écouteurs de la jeune fille posaient sur le comptoir. Ces derniiers étaient restés en marche et Tom put reconnaitre la musique qui en sortait si bruyamment.

" Evanescence ? Pas mal mais je préfére Nirvana."

Cécile l'écouta, elle n'avait pas spécialement envie tout de suite de lui répondre mais elle ne put s'empêcher de sourire, essayant même de ne pas éclater de rire quand il dit:

Code:: " Désolé de t'avoir effrayé comme ça. Je sais que je suis pas spécialement agréable à voir au réveil mais quand même."

"Non, c'est moi qui devrais être désoler. J'aurais du être plus attentive. Si c'était la patronne, elle ne serait pas très contente."

Dit-elle en éteignant et en rangeant son MP3 dans son tablier qui était bleu avec le logo de la Médusana. C'est à dire une tête de femme avec des serpents à la place des cheveux.

"Vous vous y connaissez en musique?"

Depuis quelques temps, Cécile n'avait pas eu l'occasion de parler avec grand monde à par la famille Summers et les filles de sa chambre.

Les joues de la jeune fille portaient encore le rouge de la honte. Tandis qu’elle s’excusait encore, Tom l’observa plus attentivement. Elle avait de jolis traits réguliers, des yeux au regard pétillant mais surtout un sourire d’un tel naturel que Tom la compara un instant avec ces poupées en porcelaine avec lesquelles aimait tant jouer sa petite cousine. Lorsqu’elle pouffa doucement de rire, cette image était plus qu’ancrée dans son esprit.

"Non, c'est moi qui devrais être désolée. J'aurais du être plus attentive. Si c'était la patronne, elle ne serait pas très contente."

* Sa voix se fait plus sure. Au moins, l’incident ne l’a pas contrariée.*

« Ne t’en fais pas pour ça. Je ne suis pas la patronne et je ne vois pas en quoi il serait dans mon intérêt de lui parler de ça. »

Il lui lança un nouveau sourire qu’elle lui rendu tout en éteignant et rangeant son Mp3 dans son tablier identique au sien, encore resté pendu au porte manteau du café.

"Vous vous y connaissez en musique?"

Tom eut un rictus rauque.

« En réalité, absolument pas. Je m’y connais uniquement en ce qui me plait. »

Puis, tout en se rendant compte du ridicule de ce qu’il venait de dire, il se dirigea vers le porte manteau afin d’y enfiler son propre tablier et d’aider la jeune fille à sa tâche. Tout en l’enfilant, il continua à converser.

« Au fait, je m’appelle Tom. »

Il attendit alors que sa nouvelle collègue lui réponde sans qu’il ait besoin de la solliciter.

Cécile Summers mit également son tablier pour être un peu plus présentable devant les clients qui vont venir dans 1 heure car franchement, le tee-shirt et la jupette ça passe encore mais alors les rangers noirs avec tout ces scratchs, c'était un peu trop. Juste avant, elle avait enlever tout ces beaux colliers de crusifix qu'elle avait acheté samedi en faisant les courses. Elle était peut-être amnésique mais elle n'avait pas perdue ces principes d'antant de petite gothique en mal d'identité. Quand il dit:

Code:: « En réalité, absolument pas. Je m’y connais uniquement en ce qui me plait. »

Elle lança un simple "Oh !". Elle n'avait pasencore reprit de son inégrité dans le social, il est vrai qu'être dans le coma pendant 6 jours et ne plus rien savoir de son passé était encore difficile à digérer mais au moins, cet homme ne lui poser aucune question. Peut-être ne savait-il pas? Et c'était bien mieux ainsi.

"Moi c'est Cécile. Ravie de faire ta connaissance Tom."

Elle vit une radio sur le comptoir et l'alluma, une musique douce dites de chambre s'échappa doucement. Cécile fit une grimace. Elle n'aimait pas ça.

Tom se contenta parfaitement de la réponse de la jeune fille.

*Cécile...Oui, c'est joli Cécile*

Il n'ajouta pas un mot et daigna enfin s'activer et travailler. Il imita alors Cécile et attrapa un plateau sur le lequel il déposa des verres et tasses de toutes tailles et toutes formes. Certains éléments de la vaiselle étaient même assez surprenant, présentant des hanses aux formes en spirales ou d'autres détails farfelus. Il prépara alors tout cela et posa finalement sur le comptoir. Ainsi, il n'aurait pas à tout chercher lorsque les premiers clients pointeront leur nez. Il mit en route quelques machines à café et passa un coup d'éponge sur chaque table. Alors qu'il s'occupait ainsi, il entendit soudainement les premiers accords de piano d'une chanson qui devait être "La complainte de la butte". Cette chanson n'avait pas d'histoire pour lui mais il l'aimait beaucoup. Elle était d'une magnifique simplicité et la simplicité était quelque chose que Tom appréciait par dessus tout. Il se surprit à fredonner faiblement les quelques paroles qu'il connaissait...

"Princesse de la rue, soit la bienvenue dans mon coeur brisé..."

Ayant accompli sa tâche et se retournant alors vers le bar, il se rappela alors qu'il n'était pas seul. Ses joues rossirent légèrement de honte derrière sa barbe naissante, honte d'avoir chanté aussi librement en présence d'une inconnue qui, elle, regardait le poste radio avec une expression de dégoût peinte sur son visage. Comme pour oublier ce moment de sollitude, il posa la première question qui lui passa par la tête.

"Euuh sinon...Cécile...T'es d'ici ? Enfin je veux dire, ça fait longtemps que tu vis dans la région ?"

*Commentdes gens peuvent écouter ce genre de chose. Si j'étais un chien, je hurlerais comme si c'était la pleine lune. Beurk !*

Ce plaignit la jeune fille tout en s'activant à ces besognes comme balayer le sol ou nettoyer les quelques vitres et miroirs qui avait destraces de doigts à cause des jeunes enfants qui passent et regardent de si près ce qu'il y a dedans.
Elle entendit Tom chantonner.

*Il a une belle voix.*

Se surprit-elle à pensée. Instinctivement, elle rougit et retourna au bar ou Tom vient la rejoindre. Il avait presque oublier sa présence et cela ne déranger pas Cécile, comme si c'était une habitude.
Du coup, sans crier garde, il posa une ultime question dont elle n'en avait aucune idée de la réponse mais d'après ce qu'elle a entendu elle pouvait dire:

"Non, je suis nouvelle ici et toi?"

Tom vit dans le regard de Cécile une faible lueur de panique après qu'il eut posé sa question et regretta aussitôt de l'avoir posé. Elle ne semblait pas savoir quoi répondre mais finalement, elle lui répondit d'une voix rapide et peu assurée.

"A croire que ce bar réunit les touristes, moi non plus je ne suis pas du coin. Je suis arrivé il y a seulement deux jours, je me suis installé seul d'un un p'tit appart'."

Il laissa passé un temps et ajouta.

"J'espérais trouver quelqu'un pour m'indiquer les coins sympas de la ville. Hier je suis juste tombé sur le cimetière c'était plus glauque qu'autre chose."

*Touriste? Je ne suis pas une touriste moi. Si j'aurais eu le choix, je serais chez moi...*

Mais sa colère qui commençait à grandire s'atténua peu à peu. Elle ne savait pas quelle était sa vie avant tous ça alors qui ne dit pas qu'elle se serait enfuit de chez elle et que quelqu'un l'ai ramassé dans la rue pour en faire... Non, le médecin l'avait bien dit, elle n'avait subit aucune action sexuel, aucune des filles a part quelques unes mais il sait pas si c'est parce qu'elles avaient des rapports sexuels avec leurs conjoints ou une violence. Mais alors pourquoi à quelques unes et pas à tous.
Cécile soupira et se laissa tomber sur le bar, s'accoudant dessus et en mettant sa tête dans ces mains. Elle avait eu une certaine éducation dans sa vie d'avant qui revenait inconsciemment. L'homme avec elle ne devait pas avoir 15 ans comme elle donc comme toute Egyptienne, elle respecte son ainé et ne doit en aucun cas s'énerver devant lui ou contre lui. De toute façon Tom n'était pas au courant et Cécile Summers ne devait pas le mettre sur la voie, elle voulait gardé son annonymat.

Elle émit un petit rire cristallin quand il parla de cimetière.

"Tu dois te dire que je suis folle mais moi j'adore ce genre d'endroit, cest calme et puis les voisins ne vont pas te crier dessus si tu fais un peu de boucants."

Ce fut au tour de Tom de rire.

"Tu dois me prendre pour un vieux froussard mais en réalité moi aussi j'aime me rendre dans les cimetières. C'est juste que celui ci est particulier...En tout cas, je ne te prend pas pour une folle sinon ça voudrait dire que moi aussi je suis fou..."

Il lanca un regard à sa montre. Il leur restait une vingtaine de minutes avant l'ouverture du café. Il chercha alors dans sa poche un paquet de cigarettes et en prit une qu'il placa entre ses lèvres. Il s'était pourtant promis il y a quelques jours en arrivant dans la région, de mettre un terme à sa consommation de drogues. Mais il ne put s'en empêcher. Après tout, le tabac était une drogue douce comparé à ce qu'il avait déjà fumé. Et puis, juste une dizaine de bouffées le matin ne pourrait pas lui faire bien mal. Pour se donner bonne conscience, il avait acheté des cigarettes light mais il savait bien que c'était foutrement stupide : du tabac restait du tabac au même titre qu'un soda light ou non, restait un soda. Il alluma sa cigarette, s'apprêta à ranger son paquet mais le tendit avant vers Celine.

* Je ne sais pas du tout si elle fume mais que ça soit le cas ou non, ça fera toujours plus poli si je lui en propose une *

Cécile allait éclater de rire. Elle ne sait même si elle avait fumé avant quand elle avait encore toute ç tête alors si elle essayait maintenant, elle pourrait se rendre vraiment ridicule et ne préféra pas et trouva comme excuse:

"Tu trouves que j'ai une tête à fumer? D'accord que ma façon de s'habiller n'est pas du ton de la fille bien sage mais quand-même."

Plaisanta-elle avec une petite pointe d'ironie assez sympathique.
Du coup à la radio, une chanson d'Hilary Duff passa, Wake up.

"Enfin une chanson potable sur la station."

*Je me demande si on peut changer?*

C'était une de ces vieilles choses des premières années d'apparitions. Donc il y avait deux antennes mais quand Cécile voulut les toucher, il y eu comme des gros bruits, comme des étincelles qui pètent dans la sono. Ce qui n'était pas tout à fait normal mais les premiers signes de ces expériences qu'elle avait vécue mais perdue.

Tom rangea son paquet de cigarettes d'un geste lent, un sourire toujours en coin.

"Y a des gens très bien qui fument et je ne dis pas ça parce que c'est mon cas."

Pour accompagner ce qu'il venait de dire, il souffla longuement une bouffée de fumée. Comme la jeune fille parlait de sa tenue vestimentaire, il la regarda avec plus de précision. A vrai dire, il ne faisait pas particulièrement attention à la façon dont s'habillait les gens sauf quand ceux ci étaient habillés d'une façon trop tape à l'oeil. Ici en l'occurence, même s'il n'y connaissait rien en mode, il du reconnaitre que le look de la jeune fille avait quelque chose de très plaisant bien qu'il ne vit pas sa tenue en totalité en raison du tablier qu'elle portait.

"Les gamines sages, ça n'existe pas de toute façon" poursuivit-il. Puis en entendant la nouvelle chanson que diffusait la radio, il ajouta : "Eteind cette horreur, tu vas faire fuir la clientèle."

Il écrasa sa cigarette dans un cendrier posé sur le bar et alla retourner la petite pancarte sur la porte indiquant "Open" aux personnes qui passaient dans la rue

Un sourire au coin, elle alla éteindre la radio.

"Ok."

Elle alla à nouveau vers lui.

"Et t'insinue quoi que des filles sages ça n'existe pas?"

Elle était quand même sage, elle n'allait pas en boîte, ne buvait pas et ne fumait pas. Qu'est-ce qu'il en savait lui que ça n'existe plus vu qu'il en avait une devant lui. D'accord le look lui donnait un air rebel mais ce n'était presque rien comparait à certaines filles qui se la jouait vraiment.

A cet instant, elle put voir les yeux de son interlocuteur. Elle avait pas oser jusqu'à présent les regarder mais elle ne vit pas ceux qui lui avait tellement fait peur le jour de son réveil. Ceux-là étaient doux et profond. Des yeux de tombeur en déduisit-elle.

Tom n'avait pas entendu Cécile s'approcher de lui, et il fut surpris en se retournant vers elle de la trouver face à lui. Il sentit son regard se poser dans le sien mais il ne se permit pas de maintenir ses yeux levés. Il pencha légèrement la tête et se dirigea vers le bar. Il s'y accouda et fixa la jeune fille.

*J'espère ne pas l'avoir contrarié*

Il frotta sa barbe naissante de sa main ce qui traduisait chez lui un sentiment d'embarras.

"Ce que j'entend par fille sage déjà, ce sont des filles ... Comment dire... Des filles sans histoire, des filles qui n'osent rien, qui restent ranger dans les rangs que la société leur a formaté, des filles...qui...ne s'éclatent pas..."

Il ne savait pas si ses mots étaient justes mais il priait pour qu'ils le soient. Il n'avait en aucun cas envie de vexer sa collègue et de se retrouver en mauvais terme avec elle pour quelques paroles malheureuses qu'ils voulaient sympathiques.

"Et de nos jours...Je crois que tout le monde, fille ou garçon, désire avoir une vie sensationnelle, ne pas être comme les autres. Donc les gens sages n'existent plus dans les jeunes générations..."

Ne voulant pas trop s'attarder sur ce sujet qu'il n'imaginerait pas si difficile à traiter et voyant qu'aucun client ne se présenter. Il passa de l'autre côté du comptoir du bar, attrapa deux tasses et demanda à Cécile :

"Tu veux boire quelque chose ?"

Cécile se retient de rire. Dabord c'est lui qui l'effraye en arrivant maintenant c'était elle. Et puis c'était vrai que personne ne pointait le bout de son nez au café mais aussi l'heur à laquel le Médusana ouvrait était pas bien car à ce moment là, les gens travaillaient, était en cours et donc personne n'était dans les rues, personne ne venait faire les boutiques bien que tous soient déjà ouvert.
Cela ne dérangea pas la moins du monde Cécile, elle allait faire la connaissance de son collègue et pourquoi ne pas prendre une tasse ensemble.

"Ouaih, je veux bien."

Elle s'assit sur le comptoir ne quittant pas Tom ces yeux.

"Alors toi aussi tu rêves d'une vie hors norme?"

Il est vrai que même si elle s'était "réveillé" il y a deux jours, elle rêvait d'être chanteuse, elle n'arrêtait pas, toute les chansons connues ou pas, elle les fredonnait.

" "Aussi" ? J'ai visé juste", plaisanta Tom.

Il posa les deux tasses sur le comptoir et s'aventura dans les quelques placards qui s'offraient à lui derière le comptoir. A vrai dire, il n'avait aucune idée des boissons disponibles.

* Tu parles d'un bon employé *

Tout en fouillant là où il le pouvait, il répondit à Cécile, d'un ton plus assuré. Il pensait avoir réussi à passer les premiers préliminaires des nouvelles rencontres et s'en félicita. Il avait trouvé la chose bien mal partie et finalement, la jeune fille semblait très ouverte et sympathique.

" Qui ne rêve pas d'une vie sensas' maintenant ? En fait, j'ai déjà essayé d'en mener une avec des amis. C'était y a un an. On est partit sur un coup de tête, on avait prit à peine de quoi pouvoir vivre et on a voyagé un peu partout. On fumait, on buvait, on faisait des tas de rencontres. Mais au bout du compte, je me suis rendu compte que c'était pas le genre de vie hors norme que je voulais. Trop impossible à suivre en réalité."

Il marqua une pause pour s'assurer que la jeune fille l'écoutait et qu'elle ne semblait pas ennuyer par ce qu'il lui racontait.

"Alors j'ai tout arrêté et je suis venu m'installer ici, j'ai accepté le premier job que j'ai trouvé. J'attend de me faire assez d'argent, avec ce job et d'autres, pour pouvoir m'offrir une vraie vie."

Il trouva enfin ce qu'il cherchait au bout du troisième placard ouvert. Sachets de thé en tout genre, chocolat en poudre et autres réserves de café s'entassaient en un même et seul endroit.

"Et toi ? Ca serait quoi ta vie hors norme idéale ?" demanda t-il en glissant sur elle des yeux rieurs. "Et au fait, tu veux boire quoi ?"

Cécile avait mise du verni à ongle blanc avec des petits points noirs. C'était à la fois très... Gothique et assez jolie sur ces longs doigts fins et ces petits ongles mais malheureusement, cela ne l'empêcha pas de ce les ronger un peu.
Elle écouta attentivement les paroles de Tom en le suivant des yeux, il est vrai qu'il était très mignon mais Cécile ne voulait pas l'avouer, il était beaucoup trop âgé pour elle. Enfin, oui certainement, il devait avoir dans la 20e et elle n'avait que 15 ans, elle n'était quand même pas aussi folle pour flurter aussi vite. Peut-être plus tard mais là, ils se connaissent à peine.

"Café avec sucre."

Répondit-elle enfin quand il lui posa la question.

"Oooooh moi je vis déjà une vie pas normal comme ça."

Elle allait lui révêler la vérité, elle ne pouvait pas faire autrement.

"Je suis une des filles retrouvaient sur la plage, sans passé et je ne sais même pas si j'aurais un avenir. Alors pour les trucs sensas', je ne sais pas..."

Tom, ayant pris connaissance de ce que désirait boire Cécile, versa du café dans les deux tasses à sa disposition. La concentration qu'il mettait dans ses gestes était égale à celle qu'il mettait pour écouter ce que lui disait Cécile. La maladresse ne lui était pas inconnu et il n'avait pas envie de se ridiculiser devant la jeune fille,soit en reversant quelque chose ou bien en comprenant de travers ce qu'elle lui disait. Il posa une des tasses devant elle et attrapa un morceau de sucre.

"Je suis une des filles retrouvaient sur la plage, sans passé et je ne sais même pas si j'aurais un avenir. Alors pour les trucs sensas', je ne sais pas..."

Seul le bruit du morceau de sucre tombant dans le tasse de café de la jeune fille vint briser le silence qui s'ensuivit. Tom repassa en tête le plus vite qu'il put tout ce qu'il savait sur ces mystérieuses filles qui avaient été retrouvées inconscientes, récemment sur une plage. La veille, après avoir quitté le cimetière, il s'était rendu dans bar pour y acheter la dernière édition d'un journal local. Ce dernièr racontait que ces jeunes filles auraient subi des tortures telles que le viol et qu'elles étaient maintenant amnésiques. Tom n'était pas du genre à se fier totalement à la presse mais en le cas présent, il ne pouvait se résigner à se dire que cette histoire n'était qu'un fait divers grossi par les médias afin de faire empocher un maximum d'argent à des personnes scupuleuses et haut placées. Il aurait aimé pouvoir lui répondre autre chose qu'un simple :

"Oh"

Il aurait aimé pouvoir lui dire quelque chose de plus rassurant, de plus réconfortant, c'est sûrement ce qu'elle attendait en lui disant, ou du moins, une meilleure preuve de sensibilité. Seulement, il ne pouvait pas lui dire comme on l'habitude de le faire les gens dans ces situations : "Je comprend" ou "je compatis" ou encore "t'en fais pas, ça ira mieux". Tout cela sonnait faux. Il se rapprocha de Cécile afin de se trouver bien face à elle.

"Je suis désolé ... Tout va bien ?"

A vrai dire, la réponse qu'il donna ne lui paraissait guère plus judicieuse que les autres auquelles il pensait précédemment. Mais maintenant qu'il était prêt d'elle et qu'elle lui confiait cela, il sentit monter en lui le désir de la protéger et de l'aider. Elle devait avoir vécu des choses émotionnellement très fortes et dures à encaisser, trop dures à encaisser seule. Aujourd'hui, elle se retrouvait, si ce que l'on dit est vrai, amnésique, et cela devait être extrémement difficile à vivre. Tom était sincèrement désolé pour cette jeune fille qu'il connaissait à peine plus qu'une personne croisée dans la rue. Il jeta quelques regards furtifs dans plusieurs directions tout en réfléchissant :avait-elle envie d'en parler plus ou bien voulait-elle juste mettre les choses au clair dès le début ? N'étant sur de rien, il ajouta seulement :

"En tout cas, si ça ne va pas ou s'il y a quoique ce soit, tu peux t'adresser à moi sans problème..."

Il avait l’air si choupi comme ça, Cécile eut du mal à se retenir de lui sourire, elle savait très bien qu’il la prenait en pitié mais elle ne fit rien. Assise sur le comptoir, elle tourna une cuillère fantaisiste dans sa tasse pour mélanger le sucre et le café tout en écoutant Tom Lee en rougissant légèrement par sa si grande gentillesse et son dévouement. Quand il finit sa déclaration, si on peut appeler comme ça, elle tourna la tête pour le regarder droit dans les yeux, il était vraiment sincère et Cécile Summers avait l’impression d’être cruche devant lui et du coup elle rougit encore plus, une poupée de porcelaine qui rougissait c’était pas tout les jours. Elle se mordit les lèvres et du bout des doigts caressa la joue de son collègue.
« Ca ne fait vraiment rien, on y peut rien non plus. Je sais pas qui j’étais avant mais ça me permet quand même de recommencer une vie, j’ai une belle famille, une sœur d’adoption super, des nouveaux amis, un job, je ne vais franchement pas me plaindre d’une vie comme ça. »

Elle soupira en riant.

« J’y penserais, si jamais je dois en parler, je te ferais signe. »

Tom soupira de soulagement sans s'en rendre compte; il en fut d'ailleurs gêné vis-à-vis de Cécile qui pourrait interprêter ce soupirement comme un tout autre message. En réalité, Tom était rassuré de constater que ses paroles avaient atteint le "bon but", c'est à dire, celui de conforter à sa façon sa nouvelle collègue à qui il ne souhaitait que bonheur et paix. La dernière parole qu'elle lui adressa lui fit sentir qu'elle n'avait, pour le moment, plus envie d'en parler. Il tenta alors un nouveau sujet.

" Dis, comme aucun de nous deux ne connait la ville, ça te dirait qu'on fasse un tour en ville ... ? Comme ça, moi je repérerais où se trouve le ciné ou autres places de concert qui pourrait m'intéresser et toi, tu pourras certainement mettre la main sur des magasins de fringues ou de trucs qui te branchent... Enfin, je dis ça mais je dis rien. C'est juste que ça pourrait être plus simpa de visiter à deux."

Tom avait aligné ces paroles à un rythme si rapide qu'il eut peur que la jeune fille n'ait pas tout compris. Quelque part, il avait réellement envie de faire plus ample connaissance avec Cécile qui lui semblait sympathique mais un autre côté de son esprit le tirraillait : elle ne devait pas avoir plus de 15 ans, 16 maximum. Une fille encore un peu trop jeune pour "trainer" avec un garçon de vingt ans. Il se sentait un peu honteux de ce côté ci. Mais, en même temps, une voix plus réconfortante lui disait :

* Au pire, on te prendra pour son grand frère *

Cécile appréciait vraiment la compagnie de ce jeune homme. Franchement, cela ce sait, les filles préfèrent les hommes plus vieux qu’elles et les hommes préféraient les filles plus jeunes. Enfin bref, ils se complétaient mais Céli-Célo ne devait pas se faire des idées trop rapide, peut-être ne lui plaisait-elle pas à ce point. Et puis, ils venaient à peine de se rencontrer, elle ne devait pas trop rêver non plus. Elle enleva sa main du beau visage de l’homme et but une gorgée de son café qu’elle trouva plutôt bon bien qu’un peu trop sucrer ce qui arrive souvent quand le café n’est pas trop amer dès le départ.
Il lui demandait de faire une sortie avec elle ! Elle n’en revenait pas et fut toute secouée, n’est-ce pas là les petites histoires de filles. Le rêve qu’un beau garçon les invite en sortie ? Oh que oui, c’était le genre d’idéal de la princesse.

« Ouaih d’accord. Si tu veux. Un jour te conviendrait mieux ? »

La jeune fille faisait semblant de ne rien laisser paraitre mais c’était difficile. Elle était vraiment contente de l’avoir rencontrée, il était comme un ange descendu du ciel.
Mais ce petit moment tranquille fut interrompu par l’arrivée d’un vieux couple.
Cécile fut tout de suite sur pied, buvant le reste de son café, puis elle prit un plateau et un carnet pour écrire ce que voulaient les clients. En passant à côté de Tom, elle lui laissa un petit baiser assez léger et alla rapidement voir les clients.

« Bonjour, monsieur et madame. Vous désirez ? »

» Le 7 Janvier *libre*

Lundi 8 janvier 2007 *PV Tom*

Lundi 8 janvier 2007 PV Tom